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Sangüesa
Sangüesa
On fait remonter les origines de Sangüesa aux Ages du Bronze et du
fer. Le premier nid d'habitation était situé sur les hauteurs ,
actuellement du village voisin de Rocaforte.
C'est à l'initiative d'Alphonse le batailleur , roi de NAVARRE et
d'ARAGON, que l'on doit la naissance de la nouvelle ville de
Sangüesa ( Sangüesa la Nueva) dans la plaine, à laquelle on
attribuera les Fors de Jaca en 1122.
Et cette ville jouera un rôle extrêmement important sur le chemin
du pélèrinage de Saint Jacques de Compostelle. La ville sera
fortifiée, jouera un rôle de ville frontière entre les royaumes d'
Aragon et de Navarre. A son apogée, elle comprenda 5 paroisses et 4
couvents. C'est dans son palais-château que se tiendront plusieurs
fois les etats généraux de NAVARRE.
Elle assumera un accueil important de pèlerins, aura jusqu'à 12
hôpitaux.
Le dernier souverain de Navarre, le Prince Henri de Labrit, fils
de Jean et de Catherine, y naîtra en 1503.
Après l'annexion de la NAVARRE par Isabelle la Catholique, ses
fueros (1513) seront confirmés.
Elle sera durement marquée par les crues de l'ARAGON, et celle de
1787 fera de nombreuses victimes, détruisant la plupart des
habitations.
Sangüesa jouera un rôle important pendant les guerres carlistes
et sera le lieu de plusieurs faits d'armes.
Sangüesa est la ville la plus importante de cette partie
orientale du royaume de NAVARRE, et a conservé un riche patrimoine
historico-artistique qui lui a procuré l'appellatif de ville
monumentale.
Si l' Eglise Santa Maria la Réal est son trésor le plus précieux,
nous commencerons par montrer quelques uns des autres monuments que
l'on peut admirer dans cette ville. |
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L'église de Santiago date du XIIème siècle. Trois nefs, une belle
tour crénelée originale. C'est un édifice de transition entre roman
et gothique. (style roman finissant)
Elle garde dans une chapelle intérieure, une impressionnante
sculpture gothique de l'apôtre saint jacques en pierre, découverte
lors de fouilles, sous son sol en 1964. |
L'Hopital des pèlerins.
Il y en eut beaucoup à Sangüesa au moyen Age lors de l'apogée du
pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle.
Près de l'église Saint jacques, il y en a une et l'on peut
remarquer sur le linteau de la porte, le blason du pèlerinage
(coquille et bourdon).
On retrouvera ces insignes sur d'autres portes dans la ville.
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L'église San salvador. C'est une construction gothique (fin XIIIème
siècle) avec une seule nef et un porche d'entrée riche en sculpture.
A l'intérieur, une crypte et au-dessus 3 absides
semi-circulaires. |

Sangüesa fut une ville fortifiée. Nous reste une porte ancienne
qui a résisté à l'épreuve du temps et des destructions. |
l'Eglise Santa Maria la Réal
l'église Santa Maria la Réal et son très célèbre porche d'entrée
Elle fut construite au XIIème siècle. La première référence
écrite sur l'Eglise santa maria la réal date de 1131. Alphonse le
batailleur lèque aux chevaliers de Saint Jean de Jérusalem sa
chapelle et son palais , qui reviendront au diocèse de pampelune au
XIVème siècle.
L'église, située près du pont sur l'Aragon exerça une fonction
défensive jusqu'aux guerres civiles de XiXème siècle.
Déclarée monument national en 1889, elle a été restaurée au cours
de la première moitié du XXème siècle. |
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L 'Eglise Santa Maria la Réal
Il s'agit d'un édifice roman à 3 nefs, la centrale étant la plus
large, et trois travées séparés d'arcs pointus.
Le chevet roman , à 3 absides semi-circulaires, est couvert d'une
voûte. Au dessus de l'abside centrale, se trouve la coupole
monumentale.
Elle est soutenue par 4 trompes et est logée dans la tour de
l'église.
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L'abside centrale abrite le rétable principal ( du XVIème
siècle oeuvre d'artistes locaux). Il est présidé par une
représentation de la Vierge (de Notre Dame de Rocamadour) en argent.
Dans la partie basse, on y trouve les évangélistes, dans la partie
haute, des scènes de la vie de la Vierge ainsi qu'une Assomption du
XVIIIème siècle. |
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La chapelle de la piété :
Elle fut élevée au XVIème siècle. Un rétable du XVIIIème siècle
où est représenté la descente de la Croix, de style
hispano-flamand.
Des toiles latérales, dont une représente un miracle de Saint
François Xavier, ainsi qu'une autre la légende du chevalier de Roque
Amador.
Cette chapelle est aussi dénommée chapelle de la Trinité.
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Le rétable de Saint François Xavier.
Il est néo-roman du XXème siècle. La statue du saint serait
signée par Gaspar Ramos de l' Atelier de Sangüesa.
L'ostensoir de procession:
c'est une pièce d'orfèvrerie exceptionnelle, une des plus anciennes
d' Espagne. Elle est réalisée en argent partiellement dorée dans un
style gothique et par des artisans locaux.
Elle a été restaurée par le Ministère de la Culture en 1977, et
est souvent présentée dans différentes manifestations et
expositions. |
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le portail de l'église Santa Maria la Réal
Le grand
portail , merveille de l'église Santa Maria la Réal, s'ouvre dans le
mur sud de l'église. Ce véritable joyau de l'art roman espagnol
semble être l'oeuvre de 2 maîtres qui y ont travaillé. ( le maître
Leodegarius , auteur également du grand portail de San Esteban de
Sos, et le second, étant celui qu'on dénomme , le maître de San Juan
de la Peña ). Au dessus des statues colonnes, les voussures
dessinent un arc brisé. Elles sont décorées d'une multitude de
petites statues longitudinales.
Sur le linteau, représentation des apôtres au grand complet. |
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Les statues de gauche du portail de l'eglise représentent
Marie-Madeleine, Marie la du Seigneur et Marie Salomé mère de
Jacques et de Jean.
Les statues de droite représentent Saint Pierre et Saint Paul. La
3ème est celle de Judas Iscariote, à demi-nu et attaché à la corde
avec laquelle il s'est pendu.
Ces statues sont attribuées au sculpteur Leodegarius.
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Les voussures sont également attribuées à Leodegarius.
Leurs sculptures sont romanes, ramassées. La première a pour theme
les apôtres, la seconde , ce sont les metiers, et sur les 3 autres,
les thèmes sont divers. Il y a des femmes qui représentent la
luxure, des hommes aux barbes imposantes, des musiciens etc...
Sur le linteau, au bas du tympan, un groupe d'apôtres au complet,
sous de petits arcs en plein cintre. Celui du milieu contient une
figure de la Vierge.

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Le
tympan représente le jugement dernier. Le Christ en majesté est
assis et a un regard sévère. Il lève le bras. 4 anges l'entourent.
Coté droit, St Michel pèse les âmes. Les personnages nus ont été
condamnés. Au dessous, 3 avec leurs robes sont sauvés. A droite de
St Michel, des masques laisse sous-entendre le supplice qui attend
les condamnés.
Coté gauche du Christ, c'est la béatitude : attitude belle et
harmonieuse ... |
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les registres supérieurs représentent les apôtres. Il s sont
représentés sous des arcs plein cintre soutenues par des colonnes
doublées et des chapiteaux doubles. On peut y reconnaître St
Pierre.
Sur la rangée supérieure, au centre, un Pantocrator couronné.
Ces registres sont attribués au maître de San Juan de la Peña.
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L'écoinçon de gauche représente des monstres, un taureau ailé. Une
femme poursuivie par des serpents et crapauds. Au dessus, une scene
biblique...
Celui de droite, il peut y reconnaître un homme combattant un
dragon, un forgeron préparant l' épée....(inspiration nordique ?)
Il semble que plusieurs écoles aient travaillé sur ces écoinçons.
Ce qui est sûr, c'est tous ces motifs étaient choisis pour remplir
tout l'espace. |
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Il faut prendre un peu de recul pour admirer tout cette oeuvre
magnifique, une des grandes leçon de l'art roman. Une grande unité
d'ensemble s'en dégage. C'est ce qui fait la force de ce portail
unique. |
Sangüesa fut ville du pélerinage. Elle se développa par et pour le
pélerinage, lequel lui a laissé des empreintes fortes. . Ville
d'accueil, nous y retrouvons cette vieille tradition qui perdure.
Nous reste aujourd'hui de beaux monuments de l'art roman .
Pélerins d'aujourd'hui, touristes trouveront ici de quoi satisfaire
leur appétit de découverte du patrimoine roman de cette époque. |
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